La catégorie à loyer les moins élevés (PLAI) peine à rattraper son retard tandis que celle à loyer les plus élevés (PLS) caracole en tête dans notre département.
Sur treize ans (de 2005 à 2017) la part des PLAI (les bas loyers) sur le total des logements sociaux agréés dans les Hauts-de-Seine, n’a été que de 19,5 % alors qu’elle était de 25,1% en Ile-de-France.
En revanche, la part des PLS sur le total des logements sociaux a été de 43,4 % contre 33,6 % en Ile-de-France (9,8% de plus).
En atteignant 25% de PLAI, l’amélioration de ces trois dernières années dans le 92 reste inférieure à la moyenne régionale (28,6%, soit encore 3,6% de plus).
Et sur cette période récente, la part de PLS y est encore plus importante puisqu’elle atteint 44,4% contre 33,4% en Ile-de-France (11% de plus).
Encore faut-il préciser que ces chiffres établis à partir du bilan 2017 publié par le Comité Régional de l’Habitat et de l’Hébergement (CRHH) concernent les logements sociaux agrées par l’Etat. Et qu’on ne dispose pas du nombre de logements effectivement livrés.
Or la différence peut être importante : le représentant de la Fédération Abbé Pierre (FAP) Ile-de-France a ainsi demandé à l’administration qu’elle s’outille pour fournir un bilan précis des logements sociaux réellement livrés.
Comme par ailleurs les logements locatifs privés qui accueillent les habitants modestes et pauvres du département ont tendance à laisser la place à des logements chers en accession, la création de nouveaux logements sociaux à bas loyer représente un enjeu important pour répondre au mal logement.
Freiner la tendance générale à la hausse des prix, accroître et mieux répartir la production de logements accessibles aux plus modestes, sont indispensables, dès aujourd’hui et de façon régulière, si on veut éviter que les Hauts de Seine deviennent un “ghetto de riches” avec quelques poches de pauvreté.