Fruit d’une forte mobilisation notamment de la DRIHL et des bailleurs, ce résultat en 2017 met en œuvre les nouvelles dispositions législatives et réglementaires. Mais est-ce suffisant ?
Les publics prioritaires sont des personnes seules ou des familles qui rencontrent des grandes difficultés de logement et qui ont été reconnues comme devant recevoir rapidement une proposition de logement social qui corresponde à leurs besoins. Leur situation résulte de l’absence de logement, du fait d’être hébergé, d’être expulsé, de vivre dans un logement indigne ou en surpeuplement accentué ou d’avoir déposé depuis plus de quatre ans une demande de logement social.
Deux voies existent pour obtenir cette reconnaissance de priorité : le recours DALO (droit au logement) ou la labélisation au titre du Pdalpd (Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées)
Ainsi 2 700 ménages prioritaires ont été relogés dans des logements sociaux en 2017 : 1 976 l’ont été au titre du DALO et 729 étaient labélisés Pdalpd. Parmi eux, 629 sortaient de structures d’hébergement.
L’appréciation de ce résultat doit pourtant être tempérée : Au 1er janvier 2018, il y avait encore 5 603 ménages prioritaires à reloger (3 581 ménages DALO et 2 022 labélisés Pdalpd) soit l’équivalent de la moitié des attributions annuelles totales de logements sociaux.
Et l’on peut prévoir qu’il y aura encore en 2018 un nombre important de nouveaux ménages reconnus prioritaires. De l’ordre de 3 300 par an, celui-ci est relativement stable depuis 2015 et s’il y a eu une baisse des priorités Pdalpd, celui des reconnaissances DALO augmente : 1 397 en 2015, 1 630 en 2016 et 2 160 en 2017.