Qui sont les foyers allocataires à bas revenus ? Principalement des personnes seules et des familles monoparentales
Les CAF par les prestations qu’elles versent, minima sociaux comme l’AAH et le RSA, prestations familiales (dont certaines sous conditions de ressources), aides au logement à destination des familles et personnes seules les plus modestes, disposent de données détaillées sur une grande partie de la population.
Parmi les foyers allocataires dont une CAF a une connaissance fiable des ressources (ce qui exclut, en particulier, les allocataires de plus de 65 ans et les étudiants), elle comptabilise ceux qu’elle définit à bas revenus. Les foyers allocataires à bas revenus sont ceux dont le revenu[1] par unité de consommation (niveau de vie) est en dessous d’un certain seuil dit de bas revenus. Il est calculé, comme le seuil de pauvreté de l’INSEE, à partir des 60% du revenu médian mais avec ses propres critères (allocataires pris en compte, UC[2], fiscalité). Il était au 31/12/2019 de 1 096 € par mois[3].
Cette source présente, entre autres, l’intérêt de fournir des données récentes et sur la plupart des communes, même ayant peu d’habitants.
Les allocataires à bas revenus (voir données complètes à l’échelle des communes au chapitre 2-2-Bénéficiaires de prestations sociales) sont en grand nombre des personnes seules (54,8 % en majorité des hommes) et des familles monoparentales (22,3 %, en très grandes majorité des femmes seules avec enfant(s).
La pauvreté concerne très largement des enfants. Dans les Hauts-de-Seine, un peu plus d’un enfant sur six appartient à une famille à bas revenus (un enfant sur quatre en moyenne dans l’Île-de-France, plus de quatre sur dix en Seine-Saint-Denis).
Les allocataires à bas revenus dans les Hauts-de-Seine et en Île-de-France, au 31 décembre 2020 | ||
Hauts-de-Seine | Île-de-France | |
Nombre d’allocataires à bas revenus | 84 325 | 816 848 |
dont situation familiale (en %) : | ||
Hommes seuls | 32,3 | 30,5 |
Femmes seules | 22,5 | 19,9 |
Hommes isolés avec enfant(s) | 1,4 | 1,5 |
Femmes isolées avec enfant(s) | 20,9 | 22,1 |
Couples sans enfant | 3,8 | 3,8 |
Couples avec 1 ou 2 enfant(s) | 11,4 | 12,6 |
Couples avec 3 enfants ou plus | 7,7 | 9,5 |
dont percevant (en %) : | ||
RSA | 38,3 | 42,9 |
AAH | 9,6 | 8,4 |
Aide au logement | 56,2 | 54,5 |
Population couverte par des foyers allocataires à bas revenus (*) | 175 981 | 1 840 562 |
Part rapportée à la population des moins de 65 ans (en %) | 12,8 | 14,8 |
nombre d’enfants de moins de 21 ans parmi cette population | 70 723 | 791 481 |
Part des moins de 21 ans vivant dans un foyer à bas revenus parmi l’ensemble des moins de 21 ans (en %) | 16,8 | 24,1 |
(*) Il s’agit des allocataires à bas revenus augmentés des conjoints, enfants, et autres personnes à charge. | ||
Source : CTRAD Cellule technique de réflexionet d’aide à la décisions de la CAF de Créteil – Caisses d’allocations familiales d’Île-de-France |
Une croissance de la pauvreté au début des années 2010 confirmée par les données de la CAF
La proportion du nombre de personnes à bas revenus rapporté à celui des personnes de moins de 65 ans recensées par l’INSEE peut être comparée au taux de pauvreté.
On constate qu’elle est dans les Hauts-de-Seine le plus faible des départements d’Île-de-France depuis 2006 et qu’il augmente progressivement.
[1] Prenant en compte l’ensemble des prestations sociales reçues et nets d’impôts.
[2] Les unités de consommations de la CAF sont différentes de celles de l’INSEE, car elle ajoute aux autres coefficients, 0,2 pour les familles monoparentales.
[3] Source : « Les données statistiques communales allocataires Caf du Rhône »