La prime d’activité (PPA) est destinée, sous condition de ressources, aux travailleurs de 18 ans ou plus, aux étudiants salariés et apprentis, et aux non-salariés. Mise en place le 1er janvier 2016, elle a remplacé le RSA activité et la prime pour l’emploi.
Le revenu de solidarité active (RSA) est resté mais se limite à assurer aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu variable selon la composition du foyer. En 2016, 29 689 ménages ont été bénéficiaires de ce RSA « socle », soit une diminution sensible (-5,9 %) par rapport à l’année précédente. Ce recul observé sur l’ensemble du pays serait-il un signe d‘amorce de recul de la pauvreté ?
Il est possible que l’amélioration légère sur le plan de l’emploi y contribue. On peut aussi penser que la déconnexion entre le RSA et la PPA peut avoir un impact, dissuadant parfois certains de faire une demande de RSA.
Les statistiques de la CAF pour l’année 2016 permettent de mieux connaître cette population concernée par cette nouvelle prime :
37 054 ménages, couvrant ainsi 73 749 personnes (soit 4,6 % de la population), ont été bénéficiaires de cette Prime d’activité (PPA). 6 105 ont moins de 25 ans et 4 771 perçoivent en même temps le RSA.
On apprend aussi que 17 969 foyers (soit la moitié) de ceux qui ont perçu la PPA appartiennent à des foyers à bas-revenu, dont le nombre total semble lui se stabiliser. La Caf en comptait 78 113 en 2016, dont un sur quatre perçoit donc la PPA.