Le Collectif Citoyens Fraternels, dont l l’OPML92 est membre, a envoyé aux sénateurs des Hauts-de-Seine une lettre ouverte pour protester contre ce projet qui vise à criminaliser toute occupation sans titre.
Sur le même sujet, nous signalons une étude commandée par la Fondation Abbé Pierre à l’atelier étudiants du master 2 “Urbanisme et Aménagement du territoire” de l’Université Paris 1 – Panthéon La Sorbonne sur le thème « QUE DEVIENNENT LES MENAGES APRES L’EXPULSION DE LEUR LOGEMENT »
Cette enquête aborde un sujet peu exploré jusqu’ici en France : que deviennent les ménages après l’expulsion de leur logement ? Les conséquences sont généralement très douloureuses.
Un à trois ans plus tard, 32 % des ménages n’ont toujours pas retrouvé de logement et vivent encore à l’hôtel, chez un tiers, dans d’autres formes de non-logement (mobile-home, camping, hôpital, squat, etc.), voire à la rue.
Ceux qui ont retrouvé un logement ont passé en moyenne onze mois sans logement personnel. La moitié des personnes enquêtées ont eu recours à un hébergement chez un tiers et un quart ont été pris en charge à l’hôtel, alors que 10 % ont connu la rue au moins une fois dans leur parcours. 29 % d’entre elles n’ont pas pu poursuivre leur activité professionnelle en raison de l’expulsion, et celle-ci a eu des impacts sur la scolarité de 43 % des ménages avec enfants (décrochage scolaire, troubles du comportement, problèmes de concentration). Enfin, 71 % des personnes déclarent faire face à des problèmes de santé ou des difficultés psychologiques liés à l’expulsion.