La Caisse d’allocations familiales des Hauts-de-Seine avec laquelle l’OPML92 a un partenariat lui a transmis des données provisoires de décompte de bénéficiaires de prestations. Les premiers chiffres non définitifs font part d’une croissance sur le premier semestre 2020 de l’ordre de 10 % des bénéficiaires du RSA ou des aides au logement ou encore des bénéficiaires d’AAH.
La CAF vient aussi de transmettre ses statistiques sur la population allocataire au 31/12/2019. Celles-ci font apparaître 290 000 allocataires correspondant à une population couverte de 760 000 habitants soit près de la moitié (47 %) du département. Et parmi les allocataires, 80 000, soit 27 %, sont des allocataires à bas-revenus.
Elle souligne que 39 % de ses allocataires touchent au moins une prestation de solidarité (RSA, PPA, AAH ou AL). Au 31/12/2019 elle comptait[1] :
31 200 allocataires du RSA couvrant 54 600 personnes,
18 900 allocataires de l’AAH couvrant 27 500 personnes,
68 200 bénéficiaires de la prime d’activité PPA couvrant 134 100 personnes
118 900 bénéficiaires d’aide au logement dont 59 200 logés dans le parc public et 49 800 dans le parc privé.
Dans l’ensemble, il y a une stabilité de ces chiffres par rapport à ceux de 2018, à l’exception de la prime d’activité qui a vu en un an une progression de 47 % de ses bénéficiaires passant de 46 400 fin 2018 à 68 200 fin 2019.
Son augmentation fait suite à l’action des gilets jaunes fin 2018 qui a entraîné la publicité autour de ce dispositif et réduit le non-recours qui affectait cette aide. Il faut souligner que fin 2019 cela concerne 134 100 personnes soit 8,3 % de la population des Hauts-de-Seine.
La population couverte par la PPA a augmenté de 39 % seulement. Ce chiffre n’est pas étonnant quand on constate que le nombre d’allocataires jeunes de moins de 25 ans et celui des isolés ont progressé chacun de plus de 60 %. Par contre, le nombre de familles monoparentales allocataires de la PPA a augmenté de 31 % et la population couverte dans ces familles de 52 %.
Différents indicateurs font apparaître l’importance de populations ancrées dans la pauvreté.
Ainsi 38 % des bénéficiaires de la PPA y sont depuis plus de trois ans restant dans une situation de travailleurs pauvres dans des petits boulots.
37 % également des bénéficiaires du RSA sont dans le dispositif depuis plus de quatre ans.
54 800 allocataires ont des ressources qui dépendent à plus de 50 % des prestations versées. Et 33 500 dépendent entièrement des prestations versées.
Enfin plus de 13 000 allocataires ont été au moins une fois en situation d’impayé de loyer au 31/12/2019.
[1] Tous ces chiffres ne peuvent pas s’additionner, un allocataire peut toucher par exemple le RSA et la PPA ainsi qu’une aide au logement.