190 000 personnes pauvres dans les Hauts-de-Seine en 2013 soit 12,1% de la population
On peut disposer, grâce au fichier FiLoSoFi de l’Insee, d’informations sur les revenus déclarés (avant impôt) et sur les revenus disponibles (après impôt et y compris prestations sociales). Le niveau de vie des ménages est calculé à partir du revenu disponible et par unité de consommation afin de prendre en compte la composition du ménage. Il est donc le même pour tous les individus du ménage. A noter que la source exclut des personnes hors logement ordinaire (sans domicile, en institution, ….) qui ne sont pas prises en compte.
Une personne (ou un ménage) est considérée comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté fixé à 60 % du revenu médian défini à l’échelle de la France. Celui-ci est de 1 000 € mensuels en 2013.
La part des personnes (ou des ménages) vivant en dessous de ce seuil constitue ce qu’on appelle le taux de pauvreté. On retient donc ici une notion de pauvreté monétaire et relative puisqu’il s’agit de comparer la situation d’un ménage par rapport à un revenu médian français.
Le taux de pauvreté dans les Hauts-de-Seine en 2013 est un des plus faibles des départements d’Île-de-France après ceux des Yvelines et de la Seine-et-Marne.
Il atteint cependant 12,1 % ce qui signifie que près d’un habitant du département sur huit vit sous le seuil de pauvreté.
Les données récentes de l’INSEE avec le fichier Filosofi
Par ailleurs, le revenu médian du département (25 787 € par an) est élevé : proche de celui de Paris et des Yvelines, il est nettement supérieur aux moyennes, régionale (22 379€) et de France métropolitaine (20 185€).
Pour autant, une large part de la population dispose de revenus limités : le revenu maximum des 10% les plus pauvres (premier décile) se situe dans le 92 à 11 240 € par an soit 936 € par mois.
Et cette moyenne départementale cache de grandes disparités : à Vaucresson, le premier décile atteint 1 384€ par mois alors qu’il n’est que de 726 € à Gennevilliers dont 355€ de revenus déclarés, le reste étant constitué de transferts (impôts et prestations sociales).
Ainsi les écarts entre les communes sont très importants. Le taux de pauvreté en 2013 varie de moins de 7% dans sept communes : Vaucresson, Sceaux, Garches, Le Plessis-Robinson, Saint-Cloud, Vile d’Avray1 à plus de 16% à Asnières et Colombes, 20% à Nanterre, Bagneux et Villeneuve-la Garenne, et même 25% à Clichy et Gennevilliers.
Ces écarts traduisent des fractures territoriales entre le nord et le sud du département. Six communes du nord, auxquelles on peut adjoindre au sud la commune de Bagneux, sont particulièrement touchées par la pauvreté.
Ces sept communes qui représentent à peine plus du quart des alto-séquanais accueillent près de la moitié des personnes du département qui vivent sous le seuil de pauvreté.
1 La commune de Marnes-la Coquette, peuplée de moins de 3 000 habitants, n’est pas comptabilisée.