Comme dans l’ensemble de la Métropole du Grand Paris ou le Val-de-Marne. Dans les Hauts-de-Seine selon les estimations 2019 de l’INSEE, plus de 320 000 personnes sont âgées de 60 ans et plus. Parmi elles, plus d’une sur trois a 75 ans ou plus.
Les ADIL de Paris et du Val-de-Marne ont mené une étude sur le logement des personnes âgées dans la Métropole du Grand Paris[1]. Cet article présente quelques informations tirées de cette étude en faisant ressortir, lorsque c’est possible, celles qui concernent les Hauts-de-Seine.
Dans ce département, plus de 244 000 personnes étaient retraitées en 2018 (données CNAV), l’âge de départ moyen à la retraite étant de 63,6 ans, voisin de celui des autres départements de la MGP, à l’exception de Paris où il est plus élevé (64,3 ans). Le montant global mensuel moyen de la pension servie par le régime général aux retraités altoséquanais s’élevait à 881 € (le plus élevé des 4 départements de la MGP), et pour les retraités ayant une carrière complète à 1 207 € (comme à Paris mais supérieur à ceux des 2 autres départements).
Dans la MGP, le revenu médian annuel de l’ensemble des ménages est de 22 489 €, beaucoup plus élevé à Paris et dans les Hauts-de-Seine où il atteint près de 28 000 €, contre 22 300 € dans le Val-de-Marne et 15 500 € en Seine-St-Denis. En comparaison, les ménages de 60 ans et plus ont un revenu plus élevé que l’ensemble des ménages, dans la tranche d’âge 60-74 ans comme dans celle des 75 ans et plus. Entre 60 et 74 ans, un ménage altoséquanais a un revenu médian supérieur de près de 10 000 € à celui d’un ménage de la Seine-Saint-Denis. Dans ce dernier département, 5,2 % des retraités touchent le minimum vieillesse, moins qu’à Paris où ils sont 5,5 %, mais plus que dans le 92 où ils sont 3,2 %.
Le logement des personnes âgées est étudié à partir des ménages de 65 ans et plus. A ces âges, la grande majorité des ménages métropolitains vivent chez eux, privilégiant le maintien à domicile. Seuls à peine 4 % vivent en maison de retraite ou établissement de santé et à 90 ans, 90 % vivent encore chez eux.
Près de 60 % des ménages de 65 ans et plus sont propriétaires de leur logement, beaucoup plus que l’ensemble des ménages métropolitains (39 %). Par contre, qu’ils aient plus ou moins de 65 ans, 24 % des ménages habitent un logement social. Les plus âgés sont par conséquent beaucoup moins nombreux dans le parc locatif privé (15 %) que les moins de 65 ans (33 %).
Fin 2018, les demandeurs de logement social de 60 ans ou plus représentaient près de 12 % des demandeurs dans la MGP et 11 % dans les Hauts-de-Seine (près de 12 000 demandeurs). Parmi eux, 40 % pour les métropolitains et 44 % pour les altoséquanais vivaient déjà dans un logement social.
Mais les séniors ont plus de mal à obtenir un logement social ou à en changer que l’ensemble des demandeurs. La part des demandes satisfaites pour les ménages séniors est de 5,7 % dans la MGP et de 7,2 % dans les Hauts-de-Seine alors que les taux pour l’ensemble des ménages sont respectivement 8,3 % et 9,5 %.
[1]Le logement des personnes âgées dans la Métropole du Grand Paris. Etude réalisée par l’ADIL de Paris et l’ADIL du Val-de-Marne Novembre 2019